Les effets de temps dans les simulations des flux sont caractérisés par des échelles de temps spécifiques qui définissent la limite supérieure du pas de temps utilisé. Pour obtenir une simulation significative, les pas de temps doivent être choisis comme environ le dix de cette échelle ou plus courts. La densité de grille optimale est étroitement liée à la résolution temporelle dans les calculs transitoires. Le numéro CLF (Courant-Friedrichs-Lewy) joue un rôle central dans ce cas. Pour des raisons d'efficacité, elle est choisie aussi grande que possible, mais ne doit pas dépasser 1 dans les méthodes explicites :
Où :
- xmin = taille de l'élément dans la direction du flux local
- Δt = Pas de temps
- umax = Vitesse du flux local
Une grille plus fine nécessite des pas de temps plus petits et entraîne un nombre plus élevé d'itérations jusqu'à la convergence, même dans les solutions d'état stable ou avec des pas de temps importants. Pour démontrer le caractère stationnaire de la solution, un calcul supplémentaire avec un pas de temps modifié et généralement réduit est nécessaire.
Dans les calculs RANS quasi-stationnaire avec un grand pas de temps (faux-pas de temps), il y a un risque de saisir un état proche d'un point de rotation dans le modèle de flux plutôt que la valeur moyenne. La Figure 6.6 illustre un tel cas, où la solution stationnaire représente le point de rotation du flux fluctuant au lieu de la moyenne. Ce problème souligne la nécessité d'une sélection prudente du pas de temps et de la résolution de grille, ainsi que d'une interprétation critique des résultats.